C’est avec une certaine
stupéfaction que nous avons pris connaissance de l’interview Nicolas DARAGON
(LR) et Marlène MOURIER (LR) parue ce jour dans l’édition de Valence du
Dauphiné Libéré et intitulée « Après l’adoption du nouveau Contrat de Plan
État-Région par les élus régionaux. Des millions pour la Drôme ».
On y apprend notamment que pour
le département de la Drôme, « 10 milliards d’euros vont être investis tout
au long de [la] durée du CPER, dont 3,6 milliards par la Région. 5 000 emplois
pourraient être créés ». On se demande si ces élus s’expriment encore en
anciens francs ou en centimes d’euros pour arriver à un tel chiffrage ? Mais on
connaît l’adage : plus c’est gros, mieux ça passe. En vérité, il s’agit de
déclarations invraisemblables, fausses et totalement déconnectées de la
réalité.
Car au total, le Contrat de
Plan Etat-Région 2015-2020, tel que voté lors du précédent mandat et amendé
lors de la dernière Assemblée plénière, s’élève à 2,5 milliards d’euros sur
toute la durée de ce contrat et pour toute la région Auvergne-Rhône-Alpes ! Quant
au département de la Drôme, c’est une délibération d’octobre 2015 qui
formalise une participation financière totale de 300 millions d’euros pour la
Drôme au titre du Contrat de Plan Etat-Région, très loin des 3,6 milliards
annoncés dans le Dauphiné Libéré ! De plus, il convient de rappeler que la
droite régionale avait, à l’époque, voté contre le volet drômois du CPER adopté
sous la majorité de Jean-Jack Queyranne.
Enfin, affirmer que le CPER «
a été complètement renégocié et abondé de façon conséquente » est là encore
faux et mensonger. L’Etat a simplement accepté de négocier une « enveloppe
additionnelle de 31 millions d’euros qui vient s’ajouter aux 2,5 milliards
d’euros déjà contractualisés » par les précédents exécutifs socialistes,
comme l’a annoncé lui-même le ministre de l’aménagement du territoire, M.
Jean-Michel Baylet, dans un communiqué de presse du 25 novembre 2016.
Il est regrettable que les
conseillers régionaux drômois « Les Républicains » se soient adonnés à de
telles inepties aussi outrancières à de simples fins de communication. La
responsabilité politique veut que l’on ne mente pas aux citoyens. Car les
lecteurs du Dauphiné Libéré, qui s’entendent promettre des milliards, se
demanderont un jour où tout cet argent a-t-il pu être investi.
Michel GREGOIRE, Françoise CASALINO, Aurélien FERLAY
Conseillers régionaux drômois
Groupe socialiste, démocrate, écologiste et apparentés
Groupe socialiste, démocrate, écologiste et apparentés
Aucun commentaire:
Publier un commentaire