
Notre démocratie
sera précisément morte le jour où elle n’acceptera plus d’être critiquée et raillée
librement. Notre République sera morte le jour où le vivre-ensemble ne nous rassemblera
plus au-delà de nos convictions personnelles. Ceux qui tuent au nom d’une
religion sont indignes de la représenter alors que son essence même est de
trouver un sens à la vie. Notre Histoire sera bafouée et nos valeurs humanistes
piétinées si nous faisons marche arrière sur la peine de mort.
Pourrons-nous
nous regarder dans une glace si notre patrie des droits de l’homme en est
réduite à appliquer la même barbarie que les barbares qu’elle combat ? Tuer
des terroristes lors d’une libération d’otages est évidemment compréhensible
pour sauver la vie d’innocents et protéger les forces en intervention. Mais choisir
de condamner à mort tous les intégristes (si tant est que ce soit possible) n’engendrera
qu’une boucherie planétaire sans fin car d’autres fanatiques, plus nombreux
encore et toujours plus exacerbés, prendront le relais dans une escalade de
vengeance interminable.
La véritable réponse est dans le combat inébranlable en
amont et en aval de ces filières terroristes pour les démanteler ; dans l’éducation,
la culture et l’apprentissage de l’histoire des religions pour que nos jeunes
de toutes confessions ne puissent pas avoir l’esprit manipulé par des monstres
avides de mort ; par la défense de la laïcité comme rempart à l’intolérance,
seule capable d’élever la sphère publique au dessus des croyances intimes.
On
n’arrête jamais la mort avec ses propres armes, on la combat avec celles de l’Humanité. Charlie
est la vie et nous devons tous être Charlie.
1 commentaire:
Je suis bien d'accord avec vous.
PL
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